Marsupilami : le secret du sarcophage - Critique

On peut avoir du rab ?

Marsupilami : Le Secret du Sarcophage saura être une madeleine de Proust à tout boomer nostalgique des vieux plateformer 2D alors que les plus jeunes pourront s’émerveiller devant le rendu visuel et les qualités de gameplay du titre. Toutefois, le monde n’est pas parfait en Palombie (loin de là), et cette nouvelle génération du Marsu' se heurte à un jeu cherchant encore sa propre identité malgré un charme fou, et souffrant d’une durée de vie bien trop basse.

Après avoir surfé sur la vague bleue des Schtroumpf, Microids compte raviver les tendres souvenirs de jeunesse des plus vieux et susciter l’intérêt des plus petit avec Marsupilami : Le Secret du Sarcophage. Lorsque j’ai reçu le code me permettant d’effectuer ce test, il m’a été très clairement stipulé que le jeu « était à destination des enfants. » Or, Microids devrait stipuler « pour grands et petits enfants. »

Houba trois

Vieux joueurs ayant lu les BD de Franquin ou ayant connu le dessin animé diffusé à la télévision, prenez garde ! Car vous êtes face au renouveau de la licence. En effet, Marsupilami : Le Secret du Sarcophage exploite le nouvel univers de la licence prévu en série à la télévision prochainement. Dite au revoir à la petite famille et bonjour aux trois Punch, Twister et Hope, de jeunes Marsupilamis grandissant en ville. Si leur origins story pourront être découvertes lors de la sortie de la série, elles ne sont pas abordées dans ce jeu.

Mémorisez bien ce visage, car vous ne le verrez que quatre fois

Globalement, le scénario n’est pas réellement mis en avant, d’ailleurs. Nos trois nouveaux amis piquent un roupillon au bord de la plage quand l’un des marsu découvre un sarcophage qu’il s’empresse de triturer parce que… parce que ! S'en résulte le réveil d’un fantôme « maya » qui maudit tous les gentils animaux pour en faire de vils sbire parce que… parce que ! Il est temps pour notre nouveau trio d’intervenir (ou corriger leur bêtise ?).

Pour l’aspect gameplay, Marsupilami trouve son inspiration du côté de Donkey Kong, Sonic (les vrais), ou encore Rayman Origins. Malheureusement, ces références sont parfois trop visibles et le titre souffre à plusieurs moments d’un sérieux manque d’identité propre. De même, la direction artistique du titre est réussie, exploitant un esthétisme 2.5 D du plus bel effet. Mais encore une fois, outre les liens avec la licence dont il est originaire, on retrouve ses références visuelles (et sonores) dans des titres tels qu’encore Rayman Origins ou Yooka Laylee.

« Ha ! C’est là que le jeu commence ! Ha, non… »

Toutefois, nous parcourons avec plaisir ce titre au rythme des accélérations et des diverses phases de plateforme et de grappin. On arrive serein à chaque fin de niveau en partie grâce à une lisibilité particulièrement réussie. Durant votre aventure, vous parcourez des niveau « classiques », des niveaux alternatifs, censés offrir un défi plus corsé que les niveaux de base, et enfin des niveaux bonus, permettant de faire le plein de vies.

Marsupilami : Le Secret du Sarcophage ne propose pas suffisamment de variété dans son gameplay ; pire encore, il se répète parfois entre ses niveaux secrets et ses niveaux « dojo. » Sous prétexte d’être un jeu à destination des enfants, l'ensemble restera relativement simple tout du long. Ce que le jeu propose reste cependant solide est plaisant et le mode chrono saura satisfaire les joueurs en quête de challenge, prouvant que les bases de plateformer du titre sont comprises.

Lorsque vous arrivez au troisième monde du jeu, vous découvrez des niveaux disposant d'une plus grande difficulté. Lorsque j’ai commencé ce monde, je me suis dit que le jeu commençait sa phase la plus intéressante. Ce monde dispose de très bonnes idées, d’une rythmique grisante dans les déplacements, et d’une difficulté plus conséquente. C’est alors qu'une fois avoir bouclé ce troisième monde, j'ai fais le triste constat d’avoir terminé le jeu.

Marsupilami est extrêmement court. En fonction de votre niveau, comptez entre 2 à 5 heures de jeu pour arriver au générique de fin, et une bonne après-midi pour le « platiner » - à savoir que chaque niveau débloque un trophée pour l’accomplissement de sa variante « chrono », mais qu’il n’est pas nécessaire d’obtenir la médaille d’or -.

Voila le jeu.

Verdict

Je souhaite sincèrement qu’Ocellus Studio et Microids se mettent au travail pour nous proposer une suite à ce titre ou un tout autre Plateformer 2D de ce type. Il est tellement difficile de bien développer un bon jeu de ce genre ; entre la bonne maîtrise des contrôles, l’équilibre entre difficulté, frustration, et plaisir de jeu ou encore devoir varier et innover régulièrement. Marsupilami : Le Secret du Sarcophage ne dispose pas de tous ces points positifs, loin de là. Mais le titre prouve les compétences de ceux qui l’ont forgé. Les nouveaux Marsu' sont agréables à contrôler. L’univers, loin d’être parfait techniquement, est chatoyant et fun à explorer. S’il est plus que simple de voir vers où le jeu a trouvé son inspiration, celui-ci le fait de la bonne façon. N’en demeure à l’heure actuelle une bonne surprise pour toute la famille, mais un jeu beaucoup trop court et n’arrivant pas à se renouveler suffisamment.

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  • Plate-forme / Sujet

Test Marsupilami Le Secret du Sarcophage : on peut avoir du rab ?

6
Correct
Parfait pour la famille, mais tellement court. Marsupilami : Le Secret du Sarcophage est un bon plateformer 2D classique. Solide, peu innovant et surtout beaucoup trop court
Marsupilami : le secret du sarcophage