Preview Flintlock The Siege of Dawn : on lutte contre une invasion de morts

Un univers sombre et un gameplay percutant au programme du nouveau A44 Games.

Découvrir une nouvelle licence manette en main est toujours un moment à part, mêlant curiosité, excitation, et l’envie de se jeter dans un univers inconnu, de ressentir cette magie quand la formule séduit, et cela a clairement été le cas avec Flintlock The Siege of Dawn. Prévu pour le 18 juillet sur PC et console, on a pu parcourir les premières heures de la production de A44 Games, avec qu'une hâte : continuer !

Flintlock nous plonge dans une contrée fantasy où la porte des Abysses s’est ouverte il y a dix ans, laissant passer des hordes entières de morts et divinités maléfiques ravageant le monde de Kian. La Coalition lutte sans relâche et tente une ultime offensive pour sceller le portail maudit. On incarne Nor Vanek, une sapeur du dernier rempart de l’humanité qui, lors de cette mission suicide, se retrouve blessée et éloignée de tous ses compagnons après avoir perdu face au Gardien de la porte, une créature légendaire surpuissante.

Lors de son réveil, Nor fait la connaissance d’Enki, un renard aux pouvoirs spéciaux qui propose son aide pour affronter leurs ennemis communs : les morts et les dieux obscurs qui les gouvernent. Commence un long périple semé d’embuche où les manipulateurs de poudre sont désormais recherchés de tous, pour délivrer le monde du mal. (Quasi) seule contre tous, Nor doit prendre les armes pour arracher la victoire et sauver Kian.

Un monde qui baigne dans le sang

Le contexte présenté est sombre et mature, la souffrance et la mort visibles partout où l'on passe. Même si la narration ne s’étale guère durant cette courte introduction, la base parait solide, et suffisamment originale pour qu’on veuille en apprendre plus. Le focus sur cette preview est clairement axé sur la découverte du gameplay. Annoncé comme étant un Souls-lite, on rencontre plusieurs composantes liées au genre Souls, mais avec une difficulté moindre et une approche parfois plus ARPG nerveux qu’expérience exigeante (le fameux côté lite).

Nor dispose d’une attaque rapide à l’arme de corps à corps avec sa hache. On enchaine les coups assez aisance, et les animations sont propres et fluides. Nor esquive, bloque ou pare les assauts adverses pour se défendre. On retrouve les bases des ARPG avec la différence qu’il n’est aucunement question d’endurance et surtout qu’on ne possède qu’une attaque standard et un revolver avec trois balles en réserve qu’on utilise pour interrompre par exemple une compétence imparable. Chaque coup qu’on porte recharge la poudre de notre pistolet.

La parade parfaite joue un rôle important, rendant l’opposant fragile un court instant afin de lui asséner une contre-attaque dévastatrice. Par la suite, on récupère un mousquet, mais dont les munitions sont très rares (on ne les récupère qu’en se reposant), à employer avec parcimonie et à privilégier pour mettre hors d’état de nuire une cible hors de portée de notre hache.

On a sincèrement hâte de pouvoir parcourir l’intégralité de l’œuvre d’A44 Games qui s’annonce réussie

Enki ne nous sert pas uniquement de guide et compagnon de route, mais opère comme une arme à part entière. La divinité renarde frappe et maudit l’adversaire avec son pouvoir d'annihilation : effet direct, cela remplit l’amorce et maudit le monstre face à nous. Dès qu’on le touche ou qu’on pare parfaitement ses assauts, sa jauge se remplit. Quand celle-ci est pleine, l’adversaire subit un coup critique qui le tue instantanément, mis en scène avec de jolis cutscenes violentes et sanglantes (sauf s’il porte une armure, celle-ci est alors détruite en plus de lui ôter une bonne partie de ses PV).

Manette en main, on jongle entre les combos, les esquives et parades ainsi que les capacités d’Enki avec facilité. Les combats sont relativement dynamiques, mais attention, car le moindre raté peut couter cher, les morts ayant une force de frappe conséquente et quand on est face à plusieurs ennemis cela peut vite mal finir.

Une prise de puissance assurée

L’expérience n’est jamais perdue (même si on trépasse) et surtout, il y a moyen d’en remporter bien plus que la normale. Comment faire ? Il ne faut jamais être blessé ! Chaque fois qu’on tape un adversaire, un multiplicateur augmente doucement, mais surement. Tant qu’on empile les cadavres, le gain d’EXP est exponentiel. À nous de choisir quand valider ce surplus pour assurer la mise. À ce moment-là, comme quand on est touché, le coefficient repart de 0. On découvre à plusieurs reprises des Ancêtres, des corps inanimés donnant encore plus de bonus. On est régulièrement tenté de jouer à quitte ou double pour maximiser la prise d’EXP afin de débloquer le plus de points de talents, qu’on investit dans les trois arbres de spécialisation (armes à feu, corps à corps, Enki) mais il n'est pas rare qu'on perde un sacré butin.

Le combat n’est pas le seul moyen de leveler d’ailleurs, remplir des quêtes principales, mais également le contenu secondaire, nous en rapporte en masse. On n’a pu découvrir que quelques minimes activités annexes, mais on peut déjà compter sur des missions facultatives ou libérer des villages ou hameaux et anéantissant les forces obscures sur place en tuant leur chef ! De la sorte, une nouvelle bourgade alliée se débloque, avec des PNJ en tout genre et donc des quêtes, etc.

La carte se constitue de plusieurs zones semi-ouvertes, reliées par des couloirs , mais la construction est faite de sorte qu’on ne ressente pas ce cloisonnement et que cela donne l’impression de se balader dans un monde cohérent. On loot armures et nouvelles armes avec des statistiques différentes : bonus de PV, dégâts physiques amoindris, mais ajoutant du feu à la hache et j’en passe. On ramasse ci et là des composants qu’on dépense dans l’un des camps pour améliorer nos équipements. Du classique, mais toujours efficace.

L’exploration est régulièrement récompensée avec des coffres en tout genre, des sanctuaires boostant notre jauge de points de vie ou des plumes qui ont un effet positif sur Enki. Celui-ci introduit les failles, sorte d’éléments cosmiques sur lesquels il peut se téléporter et nous permettre d’atteindre des endroits logiquement inaccessibles. Souvent bien cachés, les mécanismes qui activent ses failles débouchent sur des raccourcis, des moyens de se déplacer plus vite ou encore de nouveaux trésors. On découvre de nombreux autels au comportement similaire aux feux : on s’y repose, on recharge nos consommables, on se TP d’un à l’autre, mais les adversaires réapparaissent.

Concernant l’aspect technique, Flintlock n’a clairement pas à rougir face à la concurrence. Certes il n’atteint pas le niveau des AAA vitrines, mais cela ne nous empêche pas d’être séduits par la direction artistique qui est réussie pour cette première région, et diable en 21/9 on savoure. Après avoir pris une dérouillée, on aperçoit un visage légèrement tuméfié et du sang sur Nor, sa tenue regorge de détail tout comme sa tresse pour ne citer que ces exemples et l’optimisation répond présente haut la main. Les technos tels le supersampling (DLSS ou XESS) ainsi que le framegen permettent d’afficher des performances dans le haut du panier. Le doublage intégral est de bonne facture, et les STFR semblent également cohérents. Concernant le Steamdeck, impossible de le lancer pour le moment, que ce soit en configuration d'origine ou même en bidouillant les versions de Proton comme l'expérimentale.

Une optimisme à 110%

Ces deux petites heures sur Flintlock The Siege of Dawn nous ont clairement mis en confiance. C’est propre côté optimisation et l’univers présenté nous intrigue. Manette en main c’est un régal avec des composantes Souls (les feux, le gameplay « exigeant », mais sans tomber dans le hardcore, des bonus/malus à gérer) mélangé à un petit côté Banishers que j'avais adoré. Prévue pour cet été, on a sincèrement hâte de pouvoir parcourir l’intégralité de l’œuvre d’A44 Games qui s’annonce réussie !


Technophile dans l'âme, Gh0stCrawl3R passe la majorité de son temps sur des RPG en tout genre ainsi que sur des shooters / jeux compétitifs en ligne. Son nouveau compagnon de route n'est autre qu'un Steamdeck. Suivez-le sur Twitter

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