Crime Boss: Rockay City - Critique

Steam, mises à jour, DLC, promos, Crime Boss est en forme.

Devenir le leader de la pègre, tel est le job proposé par Crime Boss. Il débarque sur Steam un an après sa sortie console et Epic Games avec une version améliorée, un tout nouveau contenu additionnel pour l’occasion, mais surtout tout un tas de promos. Bien qu’imparfait, le voyage reste fun et c’est surement le meilleur moment pour s’y lancer, à moindre coût.

Crime Boss prend place à Rockay City. Alors que le parrain local est mort, son trône vacant plonge la ville dans le chaos où plusieurs gangs s’affrontent pour éradiquer la concurrence et s’emparer des reines du business. Le mode solo nous immerge dans cet univers sanglant et violent où l'on incarne Travis Baker qui vise cette place si convoitée de chef du crime organisé.

On peut compter sur un casting 5 étoiles pour nous accompagner durant ces quelques heures de jeux avec notamment Michael Madsen (Reservoir Dogs, Kill Bill), Kim Basinger (James Bond Jamais Plus Jamais, Batman, LA Confidentiel) ou encore Danny Trejo (Machete, Heat, Desperado) sans oublier l’iconique Chuck Norris pour ne citer qu’eux. On apprécie voir un tel panel d’acteur prendre vie, avec des modélisations de bonnes factures. Même si l’histoire reste un chouia en arrière-plan, on suit le contexte et l’évolution de notre gang avec attention avec quelques cinématiques ci et là.

Le but est d’effacer rivaux de la carte et de contrôler chaque parcelle de Rockay City, et pour cela tous les moyens sont bons. Au programme : braquage, cambriolage, assassinat, sabotage, escorte de cibles, et j’en passe. Pour se faire, il faut non seulement du cash, mais aussi des hommes de main. Plus notre business s’étend, et plus on génère de billets verts chaque jour, qui permet de recruter ou améliorer notre arsenal.

Le nouveau boss est là

La partie gestion depuis notre planque alterne avec l'action sur le terrain où Crime Boss a une approche rappelant fortement la série PayDay, avec un groupe de quatre joueurs cherchant à remplir leur mission sans éveiller de soupçon sur place. On recherche le meilleur passage pour atteindre l’objectif en restant en toute discrétion, on met hors d’état en garde en passant dans son dos et en l’attachant après l’avoir assommé, on casse les caméras et on crochète les serrures pour entrer dans le bâtiment visé. On désactive le central sécurité pour avoir la voie libre pour notre larcin. Mais souvent, cela dérape et la police ou les forces armées concurrentes se lancent à notre poursuite.

Sans bouleverser les composantes classiques du genre, le formule réussit à nous maintenir en haleine le temps de quelques missions, mais on tombe vite dans une spirale redondante avec des sorties qui se ressemblent quand même assez, d’autant que cette campagne est exclusivement jouable seules (3 bots en guise de partenaire maximum, pas de coopération possible). Cette l'IA, bien qu’imparfaite, réagit tout de même bien mieux maintenant qu’il y a un an, et suit à présent les directives qu’on lui donne de façon plus fluide et sans accro, mais on aurait aimé s'adonner entre amis pour balayer le scénario.

On reproduit de jour en jour une boucle assez similaire, jusqu’à devenir le king. Sur le papier, Crime Boss pose pas mal d’arguments, mais il manque sa petite touche maison pour réellement décoller et se différencier des licences qu'on connait à côté. Petit fait intéressant : ne pas réussir à toucher notre but avant que Chuck Norris ne nous coffre équivaut à un game over et de tout reprendre depuis le début !

En plus de la campagne roguelite, Crimeboss apporte des contenus additionnels avec tout un lot de missions créées pour l'occasion comme le pack Dragon’s Gold Cup qui introduit l’avatar incarné par Danny Trejo et le dernier bundle, plus récent, Cagnali’s Order où une lutte face à un mega corpo et son armée de robot éclate. Au final, on retrouve peu ou prou des activités déjà vues, mais avec quelques nouveautés notamment du côté du bestiaire avec les bots tueurs.

C'est meilleur à plusieurs

Après avoir poncé le solo de fond en comble, on se lance dans le multijoueur qui livre la dose de peps qu'il manquait avant, avec le mode parti rapide ou une expédition qu’on sélectionne parmi toutes celles disponibles, sans oublier les Légendes urbaines qui proposent plus de challenge. C’est assurément ici, avec des amis de préférences, qu’on se divertit réellement.

Comme déjà évoqué, Crime Boss ne révolutionne par le genre (bien au contraire), mais la formule reste efficace et cette direction artistique très 90’s couplées à un arsenal assez développé séduit. Classique, mais amusant à jouer par petite session par-ci par-là. Le leveling est aussi classique mais une prise de level à chaque palier d'EXP qui nous laisse le choix entre plusieurs items à débloquer (sous un format à la mise en scène originale) qu'il ne reste qu'à acheter ensuite. Idem, on acquiert de nouveau avatars en dépendant nos dollars.

Il y a un an, Crime Boss était dans un état bien moins favorable qu’aujourd’hui avec des bugs parfois flagrants et un manque d’optimisation sur plusieurs facettes. On sent qu’Ingame Studios a voulu corriger le tir et a fait le nécessaire pour que son titre soit bien plus clean à l’occasion de son lancement Steam. Certes, on n’est pas encore sur du 100 %, mais on ressent clairement les améliorations apportées depuis. On apprécie également son prix revu à la baisse avec un ticket d’entrée actuellement à 19,99 euros, quel que soit le support, mais surtout la mise à disposition gratuite de tous les contenus additionnels (même le dernier, sorti le 18) sur console et PC (par contre, l’offre ne semble que courir l’Epic Games Store et non Steam) pour une durée limitée, jusqu'au 18 juillet 17h.

Verdict

En jouant parfois trop la sécurité et persistant un peu trop sur les rails du genre définis par Payday, Crime Boss n’en reste pas moins (aujourd’hui du moins) une alternative attrayante et assez généreuse. Disponible à petit prix, et avec ses DLC sans surcout pour une durée limitée, on est surement dans la période propice à s’y intéresser. On espère qu’Ingame Studio continue à présent sur cette lancée en peaufinant encore son bébé. Combiner sa campagne solo/IA au fun du jeu en coop qui lui n'a pas de réel objectif aurait pu vraiment être la clé du succès.

Dans cet article

Crime Boss: Rockay City

Ingame Studios
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Test Crime Boss : les choses changent en un an

7
Bon
Après un an, Crime Boss se pose comme une bonne alternative à Payday à cout réduit et au contenu généreux. Dommage qu'il ne prenne pas plus de risques.
Crime Boss: Rockay City