Premier trailer exclusif de Batman : Caped Crusader

Les producteurs exécutifs Bruce Timm et James Tucker ainsi que le comédien de doublage Hamish Linklater nous expliquent pourquoi leur nouvelle série n'est pas un simple remake de Batman : The Animated Series.

S'il y a une chose que Bruce Timm veut faire comprendre aux fans de Batman : Caped Crusader, c'est que la nouvelle série animée n'est pas une redite de son prédécesseur, Batman : The Animated Series. La nouvelle série peut se targuer d'une esthétique similaire, mais Caped Crusader possède son propre caractère, unique en son genre.

C'était le seul moyen pour DC d'inciter Timm à reprendre les commandes de la Batmobile. Après avoir produit BTAS et ses dérivés comme Batman Beyond, Superman : The Animated Series, Justice League et Justice League Unlimited, ainsi que des films d'animation comme The Dark Knight Returns et Batman : The Killing Joke, on pourrait croire que Timm a fait le tour de la question à propos du héros le plus populaire de DC. Mais même après tout ce temps, et avec tous ces projets à son actif, Timm a vu l'opportunité de faire quelque chose de nouveau avec Batman.

"À l'origine, j'avais une idée d'un Batman inspiré par les vieux héros de pulps comme Doc Savage, The Shadow et The Avenger", explique Timm à IGN. " Le point commun entre ces trois types était qu'ils étaient tous très marginaux. Ils n'étaient pas sympas, ce n'étaient pas des gens avec qui on aurait forcément voulu passer du temps. Ils n'étaient pas tendres et ne plaisantaient pas. Ils étaient en quelque sorte surhumains, au point de ne plus être humains. C'est un peu comme ça que j'ai toujours voulu présenter Batman".

"En le rendant aussi marginal que possible, cela nous a permis de mettre un peu plus l'accent sur les acteurs secondaires", ajoute le producteur exécutif James Tucker, un autre créateur prolifique de Batman qui a notamment travaillé sur Batman : The Brave and the Bold. "Cela ressemble plus à un ensemble, parce que nous sommes autant investis dans les autres personnages que dans Batman, parce qu'ils sont maintenant les humains de l'histoire. Il est un peu isolé, ce qui permet à tous les autres d'avoir plus d'importance - Alfred, les Gordon, Montoya. Tous les personnages secondaires prennent de l'importance dans l'histoire".

Le résultat est une série Batman qui renvoie aux premières aventures du Chevalier Noir en comics. Visuellement et stylistiquement, Caped Crusader doit beaucoup au travail des créateurs de Batman, Bob Kane et Bill Finger. Alors que BTAS dépeignait Gotham comme un pays des merveilles Art déco intemporel, Caped Crusader propulse littéralement Batman (interprété ici par Hamish Linklater de Midnight Mass) dans les années 1940, avec une version de la franchise fortement teintée de noir et de pulps. Même avec la longue histoire des adaptations télévisées de Batman, c'est une vision de Gotham City que les fans n'ont pas encore vue sur le petit écran.

IGN peut dévoiler en exclusivité la bande-annonce de Batman : Caped Crusader avant le lancement de la série au mois d'août. Régalez-vous de ces nouvelles images ci-dessous, et continuez à nous lire pour en savoir plus sur les origines de la série, la recherche de l'acteur idéal pour la voix de Batman et la raison pour laquelle la galerie d'enemis de ce Chevalier Noir est si différente de la normale.

Les origines de Batman: Caped Crusader

Cette approche revisitée de Batman et de ses seconds rôles n'a pas toujours été prévue. A l'origine, Warner Bros. a approché Timm avec l'idée de faire revivre Batman : The Animated Series et de reprendre là où The New Batman Adventures s'est arrêté en 1999 (ce qui a été fait du côté des bandes dessinées avec Batman : The Adventures Continue). Pour faire simple, Timm n'était pas intéressé par une nouvelle série animée.

Ce n'est que lorsque Tucker et Timm ont discuté de la possibilité de faire quelque chose de nouveau avec la franchise que Timm a commencé à s'intéresser à l'idée de diriger un autre dessin animé sur Batman. "James et moi en parlions et James disait : 'Si tu ne veux pas revenir en arrière et faire de nouveaux épisodes de BTAS, y a-t-il quelque chose que tu n'as pas pu faire la première fois et que tu préfèrerais faire cette fois-ci si tu avais le choix ?'" raconte Timm. "Nous avons commencé à en parler, et il s'est avéré qu'il y avait beaucoup de choses que, à mesure que j'y repensais, que j'avaisen tête d'une façon complètement différente de ce qu'était Batman et son monde en tant que tel."

Le nouveau projet a commencé à prendre forme lorsque Matt Reeves, le réalisateur de Batman, et J.J. Abrams, le réalisateur de Star Wars : The Force Awakens, sont arrivés en tant que producteurs exécutifs. Timm raconte : "J'ai commencé à réfléchir un peu plus à ce dont James et moi parlions et à en faire un bref pitch, qui consistait à faire une série plus basée sur les années 1940 que ne l'était Batman : The Animated Series, qui était juste un peu rétro, mais je voulais vraiment me pencher sur l'ensemble de ce milieu." Reeves et Abrams ont été d'accord, et la nouvelle série a commencé à prendre forme à ce moment-là.

Pour Timm, une autre partie de l'attrait de Caped Crusader est la liberté de raconter une histoire de Batman spécifiquement pour un public plus âgé, sans avoir à se soucier du contenu ou de la nécessité de vendre des figurines.

"Nous n'avions pas les mêmes limitations que dans les années 90, où le projet était conçu spécifiquement pour un public d'enfants et où nous devions nous assurer qu'un certain nombre de jouets se vendraient"

"Nous n'avions pas les mêmes limitations que dans les années 90, où le projet était conçu spécifiquement pour un public d'enfants et où nous devions nous assurer qu'un certain nombre de jouets se vendraient", explique Timm. "C'est donc cela qui m'a plu. Avoir la chance de faire la série sans les mêmes limitations était également très, très stimulant. Mais c'était surtout la façon dont nous envisagions Batman et la possibilité de le rendre radicalement différent de la plupart des autres versions de Batman que vous avez pu voir auparavant.

Cela ne veut pas dire que Caped Crusader ne s'adresse qu'aux adultes, ni que la série s'efforce d'être aussi sombre et crue que la version live-action de Gotham City de Reeves. "Nous nous sommes inspirés des films d'horreur d'Universal, des films de cape et d'épée comme ceux d'Errol Flynn", explique Tucker. "En gros, les films cool sortis à la fin des années 30 et au début des années 40 qui, à l'époque, n'auraient pas été considérés comme des films pour enfants ou quoi que ce soit d'autre.

Timm et Tucker se sont efforcés de créer une série qui ne soit pas une régurgitation des anciens Batman, mais ils se sont également attachés à créer un nouveau style visuel pour le Chevalier Noir. Les premiers comics de Bob Kane ont été une source d'inspiration utile, même si, comme le révèle Timm, cette inspiration n'est pas allée plus loin.

"Le look de Batman pour la série a été inspiré par ses deux premières apparitions", explique Timm. "Mon défi personnel était de faire en sorte qu'il ne ressemble pas au Batman de BTAS. Nous nous sommes donc inspirés des bandes dessinées de Bob Kane, mais chaque fois que j'essayais d'être trop fidèle à la réalité, cela devenait tout à coup bizarre, car les Batman de Bob Kane n'avaient pas de mâchoire du tout. Le bas du visage descendait jusqu'au cou. Il s'agissait donc de trouver un moyen de conserver la ressemblance avec ces dessins, sans pour autant donner l'impression d'avoir été dessiné par Bob Kane ou ses fantômes."

"Comme je n'étais pas là pour le BTAS original, j'ai toujours pensé que c'était une occasion manquée pour moi", explique Tucker. Je n'étais tout simplement pas à Los Angeles, mais j'adorais cette série et je me disais : 'Oh, ils font dans le gangster et le film noir, j'adore ça.' Lorsque j'ai eu l'occasion de participer à une série sur Batman, c'était New Adventures, qui s'était éloignée des vilains et d'autres choses. J'ai donc l'impression d'avoir fait le tour de la question et d'avoir retrouvé les gangsters, les influences du film noir et tout le reste. »

Hamish Linklater voices the title role in Batman: Caped Crusader.
Hamish Linklater sera la voix de Batman en version originale.

Trouver la voix de Batman

Il va sans dire que l'un des plus grands défis de la création d'une nouvelle série animée sur Batman est de trouver un comédien de doublage capable de tenir la route à côté de grands noms tels que Diedrich Bader et le regretté Kevin Conroy. Compte tenu des liens avec le BTAS, l'ombre de Conroy planait particulièrement sur le projet. Étant donné que Conroy a interprété plusieurs incarnations du Chevalier Noir dans plusieurs univers d'animation et de jeux vidéo, a-t-on jamais envisagé qu'il reprenne le rôle ici ?

Il s'avère que la réponse est un non catégorique. Pour éloigner le Caped Crusader de BTAS, il fallait notamment trouver un nouvel acteur capable de redéfinir Batman dans ce contexte de retour aux sources. Le retour de Conroy n'était donc pas envisageable.

"Je l'aime sincèrement, j'ai toujours aimé travailler avec lui et je le ramènerais volontiers si je le pouvais, mais nous avons tout de suite senti qu'il fallait prendre une autre direction pour la série ", explique Timm. "J'ai eu l'impression qu'à la minute où nous avons ramené Kevin, si nous étions allés dans cette direction ... C'est déjà assez difficile de faire comprendre aux gens qu'on ne recommence pas. C'est un remix, pas un reboot. Ce n'est pas un remake ou un reboot. Nous avons donc senti dès le départ qu'il nous fallait quelqu'un de différent pour l'incarner".

C'est là qu'intervient Linklater, un acteur qui s'est fait connaître ces dernières années grâce à des projets tels que Midnight Mass et The Crazy Ones, mais qui n'était pas connu pour son travail de doublage.

"Je travaillais sur un film indépendant à Minneapolis et j'ai été auditionné", raconte Linklater. "J'étais un fan inconditionnel de la série animée réalisée par Bruce Timm dans les années 90. Je me suis dit : 'C'est vraiment génial de pouvoir auditionner pour ce projet.' J'étais assis dans une voiture, et il faisait un froid glacial à Minneapolis, mais je ne pouvais pas allumer le chauffage, je ne pouvais pas allumer la voiture, pour que je puisse faire un bon son. J'ai fait tellement de prises que je n'imaginais même pas que j'allais être choisie pour le rôle.”

"Lorsqu'il se promène dans Gotham City, censé être Bruce Wayne, ce n'est qu'un stratagème. C'est une personnalité complètement fausse qu'il a créé."

Timm révèle que ce n'est pas nécessairement la version de Linklater de Batman qui lui a permis d'obtenir le rôle, mais plutôt son interprétation de Bruce Wayne. Comme dans BTAS, il était essentiel de trouver la distinction entre le justicier noir et sinistre et son personnage de playboy insouciant.

"C'est étrange, parce que lorsque nous avons fait le premier casting de BTAS, nous n'avons trouvé personne qui pouvait faire une voix décente de Batman jusqu'à ce que Kevin Conroy arrive et réussisse", révèle Timm. "Mais au cours des années qui ont suivi, lorsque nous avons fait les auditions, nous avons eu beaucoup d'acteurs différents qui pouvaient faire une très bonne voix de Batman, mais personne ne pouvait faire une bonne voix de Bruce Wayne.

Timm poursuit : "Étonnamment, presque personne d'autre n'a pu s'approcher de ce qu'Hamish a fait, il était tout simplement parfait. Je veux dire, oui, sa voix de Batman est géniale aussi, mais Batman n'a pas besoin de beaucoup de jeu d'acteur parce que cette version de Batman... est comme une simple ligne droite".

C'est là que réside la plus grande différence entre le Batman de BTAS et celui de Caped Crusader. Le Batman de Conroy se définissait par sa compassion et son humanité latente. C'était un héros qui éprouvait de l'empathie pour ses ennemis et qui attendait avec impatience le jour où il pourrait déposer sa cape et son masque pour de bon. En comparaison, ce nouveau Batman est un soldat déterminé, pour qui Bruce Wayne n'est rien de plus qu'un outil utile. La série incarne ce vieil adage : Batman est le véritable personnage, et Bruce Wayne est son costume.

<strong>SELINA KYLE (CHRISTINA RICCI) AND BRUCE WAYNE (HAMISH LINKLATER).</strong>
SELINA KYLE (CHRISTINA RICCI) ET BRUCE WAYNE (HAMISH LINKLATER).

"Le truc, c'est que cette version de Bruce Wayne n'est pas vraiment réelle", explique Timm. "Il est littéralement Batman, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Lorsqu'il se promène dans Gotham City, censé être Bruce Wayne, ce n'est qu'un stratagème. C'est une personnalité complètement fausse qu'il a créé. Cette version de Bruce Wayne et sa voix sont très charmantes. C'est comme s'il avait regardé un million de films de Cary Grant pour apprendre à être un play-boy fringant de la classe supérieure. Sa voix de Bruce Wayne n'est donc pas complètement juste, c'est ce qu'il semble être quand il enlève le masque. C'est une fausse voix au final. Il fait semblant d'être un charmant play-boy".

"Je pense qu'il est charmant, mais il y a quelque chose de bizarre en lui", explique Tucker. "C'est une performance en tant que tel, mais c'est très délicat, et Hamish l'a vraiment mis en valeur".

"J'ai essayé de me demander comment Batman jouerait un homme mondain, quelle serait sa version de ce rôle ? explique Linklater. "Et c'est de là qu'est venu mon Bruce Wayne, de ce point de vue extérieur ou intérieur. Comment Batman imagine-t-il les sons d'un Lothario des années 1940 ?"

Sans surprise, Linklater a trouvé intimidant d'endosser un rôle aussi bien défini par Conroy dans les années 90 et 2000.

"En réalité, je voulais simplement honorer l'héritage de Kevin et de Batman", explique Linklater. "J'avais l'impression que le témoin avait été placé dans ma main et que l'important était de ne pas le laisser tomber avant qu'on ne me demande de le passer au prochain coureur. Vous voulez simplement rendre service à la tradition. Mais, oui, Kevin Conroy - il est sans doute le plus grand Batman, quelle que soit l'itération, quel que soit le média. C'est donc une ombre considérable, sans aucun doute.”

"Vous pourriez penser que nous modifions un détail juste pour la changer. Mais ce n'est pas que ça ; il s'agissait plutôt de savoir jusqu'où nous pouvions aller."

Réinventer la galerie des criminels de Batman

Caped Crusader présente une vision assez différente de Batman et de Bruce Wayne par rapport aux séries précédentes, mais en fin de compte, les bases sont toujours les mêmes. Il s'agit d'un millionnaire orphelin qui a juré de faire la guerre aux criminels lâches et superstitieux en s'habillant comme une chauve-souris géante. C'est au niveau des ennemis que la nouvelle série commence vraiment à se distinguer. Les fans de BTAS trouveront peut-être des personnages comme Clayface, Harley Quinn et Penguin presque méconnaissables dans cette nouvelle série. C'était d'ailleurs le but recherché.

"Même si la version BTAS de ces personnages avait été un succès à 100 %, nous ne voulions pas réutiliser ces versions. Nous avons donc dû tout changer", explique Timm. "L'astuce avec Harley, c'est que nous avions une idée. Dès le départ, nous voulions dire : "Ne faisons pas d'elle la femme de main du Joker". Et si on les sépare, qu'est-ce que ça donne ? Que pouvons-nous faire d'autre avec elle ? Cela nous a permis d'explorer différentes voies avec ce personnage".

Timm poursuit : "Ce n'est pas une critique de la Harley de BTAS. Je veux dire que j'adore cette version du personnage, évidemment, mais c'était juste un défi, un défi plutôt cool. Vous pourriez penser que nous modifions un détail juste pour la changer. Mais ce n'est pas que ça ; il s'agissait plutôt de savoir jusqu'où nous pouvions aller. Cela nous amènera-t-il à innover ? Je pense que quelqu'un s'est dit très tôt : "Eh bien, si nous transformions Harleen Quinzel, plus amusante, et en Harley Quinn, plus sombre et sérieuse", cela devenait tout à coup plus intéressant. Et elle utilise sa formation en psychologie comme une arme. Cela influence son comportement en tant qu'Harley Quinn. C'était intéressant pour nous".

"Tous les vilains arrivent avec un point de vue totalement nouveau", explique Linklater. "C'est une surprise vraiment passionnante pour la série. Je ne veux rien enlever au plaisir de la découverte, mais il y aura beaucoup à découvrir sur chacun des personnages. Et les acteurs qui les interprètent sont tous phénoménaux. Bruce a inventé Harley Quinn dans la série originale, alors oui, il a le droit de faire ce qu'il veut. Le personnage est vraiment cool cette fois-ci".

Harley est peut-être le méchant qui a le plus radicalement changé dans la saison 1 de la série, mais la dynamique Batman/Catwoman a également fait l'objet d'une réflexion approfondie. Comme le révèle Timm, le mantra consistant à faire quelque chose de différent avec la franchise a alimenté la représentation de Selina Kyle en tant que cambrioleuse respectueuse de la loi, plus en phase avec les premières apparitions du personnage à l'âge d'or.

"Dans la plupart des médias de masse, Catwoman est en quelque sorte issue de la version qu'Ed Brubaker a élaborée avec Darwyn Cooke, où elle n'est pas tant une méchante qu'une aventurière sombre avec un costume en cuir. Elle est plus une anti-héroïne qu'une méchante", explique Timm. "Et c'est très bien. Nous aimons aussi cette version du personnage, mais nous ne voulions pas faire cela, parce que c'est un peu la même version que Christopher Nolan a fait dans son film et que Matt Reeves est en train de faire dans le sien".

Timm poursuit : " Ce n'est pas seulement cela, c'est aussi une sorte de jeu dans le personnage de Batman. Traditionnellement, Batman et Catwoman sont liés par une relation amoureuse. Comment en faire une version différente ici, parce que notre homme est si hermétique. Nous n'arrêtions pas de dire qu'il était plus Spock que Spock. Et je crois que c'est James qui, lors de la réunion de présentation, a dit : "Et s'il était en proie au pon farr ? Et si elle activait son pon farr ? C'est comme s'il n'avait pas de sentiments pour des personnes si éloignées de son humanité, mais il y a quelque chose chez Catwoman qui déclenche cela et il se dit : 'Je ne peux pas me concentrer sur ma guerre contre le crime tant que cette femme se promène dans la ville, alors je dois faire avec.' Encore une fois, c'est différent, mais il y a aussi un but à cela".

Comme le montre la bande-annonce, la première saison de Caped Crusader repose en grande partie sur la rivalité entre Batman et le GCPD. Des personnages comme le commissaire Gordon, l'inspecteur Renee Montoya et le procureur Harvey Dent jouent un rôle clé dans la série, et tous ne sont pas ravis de la nouvelle menace que représente le justicier de Gotham.

“Timm ajoute : "Encore une fois, cela revient à ce que je voulais faire avec le BTAS. J'aime beaucoup les deux premiers épisodes de BTAS où il est poursuivi par les flics. .. Ils le regardent et se disent : 'Qu'est-ce que c'est que ce type ? Il nous gêne. Nous poursuivons ces méchants et ce type en costume de Dracula arrive et se met en travers de notre chemin.' Encore une fois, cela nous ramène aux comics. J'aimais bien que The Shadow et The Spider soient toujours en fuite pour échapper aux flics. Je trouve cela fascinant. De même, dans Batman : Year One, le comics de Frank Miller et David Mazzucchelli, j'aime l'idée qu'il ne soit pas le type qui se présente sur la scène du crime devant tout le monde et qui discute avec les policiers. C'est comme si il était effrayant. Il se cache et fait son travail de détective dans l'obscurité et travaille à contrecœur avec les forces de l'ordre".

Comparée à la série X-Men : The Animated Series de Fox Kids, Batman : The Animated Series n'a jamais été une série particulièrement narrative. La plupart des épisodes étaient indépendants et autonomes par nature. Caped Crusader, en comparaison, trouvera un juste milieu entre ces deux approches. Si les épisodes racontent toujours des histoires relativement indépendantes les unes des autres, la première saison de dix épisodes s'articule autour de certaines lignes narratives.

"Chaque épisode a une sorte d'intrigue A indépendante, mais il y a aussi certaines intrigues que nous appelons les intrigues narratives qui s'entremêlent tout au long de la première saison", explique Timm. "L'histoire d'Harvey Dent en est un élément important. Barbara, sa relation avec son père et la façon dont elle finit par devenir une alliée hésitante de Batman, tout cela s'insère également dans les histoires. Et Montoya aussi. C'est donc un peu un feuilleton. Il est utile de les regarder dans l'ordre, mais chaque épisode est aussi autonome. C'est un peu comme Buffy à cet égard. Buffy a été conçue de cette manière, avec le monstre de la semaine, mais aussi avec un arc qui s'étend sur toute la saison. C'est un peu ce que nous faisons".

Diedrich Bader voices Harvey Dent/ Two-Face.
Diedrich Bader incarne Harvey Dent/Two-Face.

Batman : The Animated Series est connu pour avoir donné naissance au DC Animated Universe, qui s'est ensuite développé pour englober la Justice League et des dizaines de héros DC à la fois emblématiques et obscurs. Les fans ne devraient pas nécessairement s'attendre à ce qu'il en soit de même pour Caped Crusader. L'accent est mis sur Gotham et sur Batman lui-même. Même les acolytes comme Robin et Batgirl ne sont pas prioritaires pour l'instant, sans parler des éventuels caméos de Superman ou de la Justice Society.

"Encore une fois, nous ne voulons pas nous répéter, c'est ce que nous avons fait la dernière fois", explique Timm. "Nous nous sommes retrouvés avec Batman et la série Superman, puis Justice League, etc. Et c'est ce que tout le monde fait maintenant. Chaque film, chaque franchise de super-héros, débouche sur son propre univers, et c'est ce que nous avons fait. Je n'ai donc pas vraiment envie de recommencer cette fois-ci. Je me contenterai donc de dire que les plans actuels prévoient qu'il n'y aura pas d'autres super-héros costumés dans ce monde. Pas du tout."

"De plus, d'un point de vue pragmatique, il s'agit de 10 épisodes pour l'instant. Si nous arrivons à 100 ou au nombre d'épisodes de BTAS, alors peut-être que oui, qui sait ? dit Tucker. "Mais nous n'en sommes pas encore là. Les gens oublient qu'il s'agit de saisons plus courtes et que nous voulons passer le plus de temps possible avec Batman."

Heureusement, les Bat-fans ont droit à bien plus qu'une seule saison de dix épisodes. Amazon a commandé deux saisons à Batman : Caped Crusader lorsqu'elle a racheté la série à Warner Bros. en 2023. La production de la deuxième saison a déjà commencé, et Linklater travaille d'arrache-pied à l'enregistrement de ses répliques.

"Nous venons juste de commencer la saison 2", déclare Linklater. "C'est génial d'avoir un peu plus de confiance en soi, car les nouveaux épisodes sont époustouflants.

Les dix épisodes de la première saison de Batman : Caped Crusader seront diffusés sur Prime Video le 1er août.